La législation découlant de l'Agenda 2030 a suscité des doutes quant à l'utilisation de termes tels que "durabilité" et "blanchiment écologique".
Le caractère obligatoire établi par les Nations unies pour atteindre les objectifs de
développement durable (ODD) fixés par l’Agenda 2030 et le Pacte vert européen, a aiguisé
l’ingéniosité de nombreux fabricants qui jouent avec l’ambiguïté de la terminologie “durable”.
Plus précisément, la feuille de route prévoit une transition dans les années à venir en termes
de réduction des déchets plastiques que nous produisons et stipule que tous les emballages
devront être réutilisables, recyclables ou compostables d’ici 2030.
Mais savons-nous ce que signifie recyclable, quels emballages sont recyclables ou quelle
est la différence entre biodégradable et compostable ?
Le manque de connaissances de la part des consommateurs et, dans de nombreux cas, de l’industrie elle-même, a donné lieu à ce que l’on appelle le “blanchiment écologique”.
Qu'est-ce que l'écoblanchiment ?
Le greenwashing est un terme anglais (“Green” signifie “vert” + “washing” signifie “lavage”)
utilisé pour décrire les mauvaises pratiques que certaines entreprises mettent en oeuvre
lorsqu’elles présentent un produit ou toute autre proposition comme respectueux de
l’environnement alors qu’en réalité il ne l’est pas.
Ces dernières années, des termes tels que “durabilité”, “éco”, “bio” ou “écologique” sont
devenus ambigus en raison de stratégies de marketing trompeuses.
De nombreuses entreprises utilisent le marketing vert pour augmenter leurs ventes.
Certaines entreprises n’ont pas toujours été claires dans leurs stratégies de vente à l’égard
de leurs clients ou consommateurs, dans le but de prendre de l’avance sur un marché de
plus en plus concurrentiel.
C’est un “maquillage” pour le client que de donner une fausse idée de quelque chose qui, en
réalité, n’est pas aussi “vert” qu’il est présenté.
Les techniques utilisées pour l’écoblanchiment sont variées. Sites web, médias sociaux,
photographies, marketing par courriel, publicité, expositions ou événements, mais c’est sans
aucun doute avec les emballages que les entreprises aiguisent leur esprit.
L'écoblanchiment dans l'industrie de l'emballage
Recyclable
Il existe une grande controverse quant aux emballages qui peuvent être recyclés et ceux qui
ne le peuvent pas.
En général, les matériaux monocouches tels que le PET (polyéthylène téréphtalate), le
PEHD (polyéthylène haute densité) et le PP (polypropylène) présentent des propriétés de
recyclage élevées.
Mais que se passe-t-il lorsque nous combinons plusieurs matières plastiques dans un même
emballage, celui-ci conserve-t-il son statut de produit recyclable ? La réponse est non.
L’assemblage de différents polymères pose de sérieux problèmes pour le recyclage des
plastiques, car il empêche la séparation des matériaux constitutifs de la même structure
plastique. Des méthodes de recyclage chimique et de recyclage mécanique sont en cours
de développement pour tenter de séparer les matériaux multicouches d’une structure
conventionnelle, mais jusqu’à présent, ces méthodes n’ont pas été couronnées de succès et
le coût élevé de l’opération en fait une option peu rentable.
Les principaux problèmes qui compliquent le recyclage du plastique sont la qualité et le prix
du produit recyclé par rapport à son homologue vierge. Les transformateurs de plastique ont
besoin de grandes quantités de plastique recyclé, fabriqué selon des spécifications
strictement contrôlées et à un prix compétitif.
Les plastiques étant personnalisés et dépendant des besoins esthétiques ou fonctionnels de
chaque fabricant, la diversité des matières premières complique le processus de recyclage,
le rend plus coûteux et affecte la qualité du produit final.
La norme harmonisée UNE-EN-13430 établit les exigences et les conditions pour ce type
d’emballage.
Réutilisable
Outre sa recyclabilité, l’avenir des emballages réside dans la conception de formats
permettant leur réutilisation. Lorsque nous parlons d’emballages réutilisables, nous devons
souligner que nous parlons d’emballages rigides en verre, en métal ou en carton.
La norme harmonisée UNE-EN-13429 établit les exigences et les conditions pour ce type
d’emballage.
Compostable
Le terme “compostable” signifie qu’il peut être dégradé par l’action d’organismes (c’est-à-dire
biologiquement) produisant du dioxyde de carbone, de l’eau, des composés inorganiques et
de la biomasse dans une période de temps contrôlée.
Ce concept est souvent confondu avec le terme “biodégradable“, qui signifie que la
substance a la capacité de se décomposer par action biologique. Mais cela ne signifie pas
qu’il est composté, bien au contraire. Ces matériaux se micro-fragmentent et restent dans
l’environnement comme une partie de notre environnement.
Un matériau compostable est biodégradable, mais un matériau biodégradable ne doit pas
nécessairement être compostable.
La norme harmonisée UNE-EN-13432 établit les exigences et les conditions pour ce type
d’emballage.
Questions à prendre en compte pour faire votre choix
Chaque projet doit faire l’objet d’une analyse approfondie afin de déterminer quelle option
est la plus adaptée au produit à emballer. Nous vous recommandons de faire appel à
“Ecodesign“, un outil qui vous aidera sans aucun doute à choisir la meilleure option pour
votre cas.
